mes indispensables en maille

11 avril 2012

Je suis heureuse de vous annoncer la parution de mon livre « Mes indispensables en maille » paru le 23 février dernier aux éditions l’Inédite.

p1070200-copier

J’ai écrit ce livre en collaboration avec mon amie, modéliste, Tessia Elessa. Nous nous sommes rencontrées dans une société de prêt-à-porter. Je dessinais les collections. Tessia donnait vie à mes modèles : en les réalisant en trois dimensions. Nous nous sommes tout de suite très bien entendues : un respect mutuel, une véritable complémentarité dans le travail.Nous nous sommes revues quelques dix années plus tard. Tessia était disponible et j’avais crée mon atelier de mode et de couture pour enfants et adultes à Clamart. J’avais donné comme thème de travail à mes élèves adolescentes : la réalisation d’un tee-shirt.  La facilité et la rapidité avec laquelle mes élèves réalisaient leur tee-shirt m’a donné envie de créer un livre de loisirs créatif autour de la maille : une collection en jersey coupé cousu à réaliser par chacune d’entre nous.

p1070201-copier

Photos, explications et patrons en taille réelle vous accompagnent pas à pas dans la réalisation de vos modèles.

p1070203-copier

Il est à noter que c’est le premier livre en France de vêtements à réaliser soi-même uniquement en jersey. Tessia a travaillé dans de nombreuses sociétés de prêt-à-porter, spécialisées dans la maille. Ce qui nous permet de vous donner de nombreuses astuces de professionnelles.  Voici le premier de mes modèles, montré en photo ci-dessus, réalisée par l’une de mes élèves.

p1070166-copier

un chat très couture

4 mars 2012

Je l’ai appelé Smocky parce – que son visage a une couleur de fumée ainsi que ses oreilles et ses pattes. Le reste de son corps est couleur sable. Son regard est intense et ses yeux sont très bleus.

p1020377-copier OLYMPUS DIGITAL CAMERA

C’était le chat de ma grand-mère : il s’est invité chez elle, fuyant ses anciens propriétaires. Il aime venir dans l’atelier de mode et de couture pour adolescents et adultes à Clamart.

p1060631-copier

Il prend des poses langoureuses sur le tissu des élèves, attire l’attention, les sourires et toutes les caresses possibles. Il est devenu la mascotte de l’atelier : un chat très couture et tendance. Il apporte sa griffe aux vêtements et accessoires réalisés par mes élèves.

mes élèves ont du talent

17 janvier 2012

Auriane, dix-sept ans, souhaite devenir styliste. Elle suit les cours de l’atelier de mode et de couture depuis deux ans. Auriane est également chanteuse dans un  groupe de rock . Elle réalise pour une soirée un jupon en tulle sur lequel  elle coud deux rangées de paillettes.

blog-013-copier

Vanessa, quinze ans, vient de réaliser son premier vêtement : un tee-shirt en maille.

blog-015-copier

Isabelle, professeur d’économie et de gestion, montre ce qu’elle vient de réaliser pour l’une de ses filles.

blog-192-copier

Quant à Martine, à la retraite depuis peu, on ne l’arrête plus. Elle coud pour ses petits-enfants, présents et à venir, pour ses belle-filles, pour une amie aussi.  Martine, n’oublie pas de penser à toi! Voici ces deux dernières réalisations.

blog-029-copier blog-194-copier

Soizic vient de venir sa première réalisation en couture : un sac. Elle l’utilise tous les jours.

p1060541-copier

 

le chat lulu

15 décembre 2011

Ce week-end, nous étiez invités à dîner chez nos nouveaux voisins : un couple avec une petite-fille. Par la fenêtre, j’ai vu à leur portail un ballon rouge et un autre accroché : signe de fête d’anniversaire. Je n’avais pas de cadeau pour la petite qui doit avoir dans les sept, huit ans. Je donne cours des mode et de couture à des adultes et à des adolescents toute la journée. Je profite  de l’heure avant mon dernier cours de la journée pour créer ma créature, telle le docteur Frankenstein. C’est une  évidence, je vais faire un chat. Je dessine rapidement  son contour à la craie tailleur sur une chute de coton bleu marine.  Je lui fais  ses yeux : deux boutons verts. Elle regarde le monde : elle existe déjà.

p1060623-copier Je suis impressionnée de la présence de ce doudou en fabrication. Je couds son corps et lui donne forme en le bourrant de chutes de tissu. J’hésite : une fille ou un garçon. Ce sera une petite-fille : je lui couds une jupe liberty, un nœud en tissu assorti autour de l’une de ses oreilles. ses moustaches : du galon strassé. Bientôt, je  vais devoir me séparer d’elle, c’est  un déchirement. La dernière  fois que j’ai fait un animal en tissu, c ‘était un ours pour ma grand-mère, il y a une dizaine d’années. Je fabrique une pochette en maille blanche  pour y glisser à l’intérieur ma fille chat. Il est huit heures, le voisin m’envoie un sms pour me dire qu’ils sont prêts à nous recevoir. Je finis la pochette blanche pour ma fille chat. Nous traversons la rue, arrivons chez nos voisins et je remets à Amalya sa petite-fille chat qu’elle appelle Lulu.

 

stephen king ou l’art du thriller

27 octobre 2011

Maître du  thriller,Stephen King,   évoque  avec brio et simplicité, son métier d’écrivain, dans « Mémoire d’un métier-Écriture » publié aux éditions Albin Michel en 2001. L’auteur donne à ceux qui le souhaitent, les moyens de révéler ou non – l’écrivain qui est en nous. Il évoque une boîte  à outils où sont rangés à portée de main ou plutôt de stylo ou d’ordinateur les outils les plus usuels comme le vocabulaire et la grammaire. Viennent ensuite le style et l’histoire que l’écrivain compare à des fossiles : « Le travail de l’écrivain consiste à utiliser les outils de sa boîte à outils pour les extraire du sol, aussi intégralement que possible, en les laissant aussi intactes que possibles. » Ce livre, c’est aussi l’histoire d’une vie, d’un homme et de sa fragilité. Alors dépendant de la drogue et de l’alcool, Stephen King, dans  le livre « Misery » personnifie ses démons sous les traits de l’infirmière  déjantée, Annie Wilkes. Elle  séquestre un écrivain à succès, Paul Sheldon, victime d’un accident de la route.  Ironie du destin, l’écrivain sera lui aussi victime  dix années plus tard, d’un grave accident de la route. Depuis Stephen King a réappris à vivre, à écrire aussi. Aujourd’hui, menacé de cécité, l’auteur a ralenti sa production mais laissons lui les derniers mots : «La vie, n’est pas faite pour soutenir l’art. C’est tout le contraire ».

Livres cité de Stephen KIng ( éditions Albin Michel ) : Mémoire d’un métier Écriture,  2001, Misery, 1989.

les lavandières de clamart

15 septembre 2011

Clamart garde quelques traces de son passé  avec la  rue des  blanchisseurs.  L’activité  principale de la ville à la fin du XIX siècle était le blanchiment du linge. En 1858, la ville avait   une dizaine de lavoirs pour cinquante et une blanchisseries jusqu’à la dernière en 1991. Chaque blanchisserie était dirigée par un maître-blanchisseur.  Le jour du lavage du linge,  le  maître-blanchisseur se lève à 3h , vêtu de l’uniforme des blanchisseurs :  un grand bonnet  en coton, un gilet croisé, un tablier bleu, des sabots et une lanterne à la main. Il traverse les rues  et appelle d’une très grosse voix à réveiller les morts chacune de ses ouvrières à venir se mettre au travail. À quatre heures du matin, il appelle à la trompette les retardataires et distribue le travail. Les lavandières lavaient le linge soit à l’eau courante ou dans des lavoirs, agenouillées  dans une caisse en bois tapissée de paille ou debout avec une planche à laver à l’intérieur du baquet. Ce métier est très éprouvant : courbatures,  gestes répétitifs, eau  gelée en hiver. En 1855, un dénommé Ancelin lance la première barboteuse  : une  machine à laver manuelle.  Ce nouveau procédé  met en émoi les ouvrières de la ville qui se mettent en grève. Ancelin se promène  en voiture attelée par  un cheval, expliquant les bienfaits de sa nouvelle machine. Les blanchisseries vont s’équiper de barboteuses, nombreuses lavandières vont se retrouver sur la paille. Les blanchisseries emploient une grande partie de la population féminine. ainsi que des hommes et des enfants.  En hiver, les blanchisseurs se rendent dans la forêt pour couper du bois  nécessaire  comme combustible pour faire bouillir le linge. La cendre  obtenue contient un puissant dégraissant : la potasse. Le soir,  le blanchisseur fait sa tournée, pour remettre le  ballot  de linge propre et récupérer celui à laver.  Au petit matin, le linge est trié et étiqueté.  La nuit,  le linge  parfois  étendu sur des cordes au travers de la chaussée, provoquait des accidents.  Quant il pleut ou il fait trop froid, le linge  mis à sécher  la nuit dans des greniers,  est sous la surveillance de gardiens  pour éviter le vol. L’activité périclite après 1935, en raison des blanchisseries installées à Paris.  L’une des dernières lavandières a avoir exercé fut Jeanne-Marie le Calvé, de 1944 à 1963. Elle connut la notoriété à soixante-dix-ans, sous le nom de mère Denis en vantant les machines à laver pour la marque Vedette.

stars et costumes

8 septembre 2011

Avant la naissance du star-system à Hollywood, les actrices interprétaient leur rôle, vêtues de leurs vêtements personnels. Les studios se sont développés, le cinéma est devenu une industrie : la fabrique à rêves. Les studios comme la MGM, ville dans la ville, employaient une grosse main d’œuvre dans tous les domaines, techniques, artistiques et autres… Les studios avaient maintenant leur propre département de costumes qui pouvaient employer jusqu’à deux cents personnes : couturières, petites mains, brodeuses, modélistes, plumassières,etc… Chaque département avait un costumier en titre qui pouvait réaliser à la fois les décors et costumes comme Adrian. Chaque costume était fait aux mesures de la star parfois en plusieurs exemplaires. Mae West, la star platine,  aux regards aguicheurs, portait des fourreaux en satin de soie qui épousaient étroitement les lignes plantureuses de son corps. Elle avait une version de sa robe pour les positions debout et une autre moins entravée pour les positions assises. Les vedettes de cinéma  avaient  un buste de couture à leurs  mesures, ce qui permettait aux modélistes et couturières de commencer la création d’un costume sans la présence de la star, qui n’était pas toujours disponibles. Cary Grant avait des costumes identiques réalisés en plusieurs exemplaires pour faire face à toutes avanies.  Le studios n’hésitaient pas à faire venir les plus belles soieries lyonnaises, utiliser des vraies plumes d’autruche, de la fourrure comme l’hermine…Le déclin du star-system, fin des années 60, a correspondu à l’arrivée massive  de la télévision dans tous les foyers. Les grands studios ont fermé leur département de costumes et n’ont pas hésiter à brader leurs trésors aux enchères. Il n’était pas rare  à l’époque de voir déambuler des hippies aux États-Unis affublés de vêtements qui faisaient partie de l’histoire du cinéma.

autour des mots

6 septembre 2011

Je suis heureuse de vous présenter l’atelier d’écriture  : AUTOUR DES MOTS.   Écrivain, auteur de quatre livres ( dernier parution,  mars 2010 : Christian Beck, Un curieux personnage, éditions Arléa). Je souhaite partager  avec vous mon expérience de l’écriture.  L’atelier vous propose d’aborder différents genres littéraires et styles grâce à des exercices ludiques. Les séances durent 2 heures, hors vacances scolaires.

Vous écrivez, vous avez un manuscrit qui dort dans votre tiroir, vous ne savez pas à qui le montrer…  Venez cultiver l’écrivain qui est en vous! Possibilité d’accompagnement individuel.

Les ateliers sont à régler à chaque séance /25 €. Pour tous règlements par chèques, les libeller à l’ordre de : Coopaname Béatrice Szapiro. Adresse postale : Béatrice Szapiro, 77 rue des coquelicots, Clamart 92140.

Horaires :

Mardi 16h-18H/20h-22H

Jeudi 15h30-17h30

 

souvenirs retrouvés de kiki de montparnasse

1 août 2011

Kiki de Montparnasse, de son vrai nom Esnestine Prin, est née en 1901. Enfant illégitime,  Kiki gagne sa légitimité en 1929 en devenant  la reine de Montparnasse.

La muse et égérie  des artistes de  Montparnasse comme Man Ray, Foujita, Kisling a commencé sa vie sur le macadam :  sa mère a accouché, accroupie, sur un trottoir  de Châtillon-sur-Seine, en Bourgogne Kiki publie pour la première fois ses souvenirs en 1929. Ernest Hemingway aime tellement ce livre qu’il en écrit la préface. Quelques soixante-cinq ans plus tard, une nouvelle version de ses souvenirs, moins édulcorée que la précédente, écrite en 1938, réapparaît.  Les éditions  José Corti publient en 2005, sous le titre de « Souvenirs retrouvés », cette tranche de vie et d’histoire collective.

Dans un style  bref, concis, ciselé, Kiki  évoque avec gouaille, pudeur et impudeur, sa  vie de sa naissance jusqu’à sa rencontre avec son dernier compagnon, André Laroque.

Née dans une très grande pauvreté, Kiki sera recueillie comme cinq autres enfants par sa grand-mère maternelle. La mère de Kiki fait venir sa fille  à  Paris,  à l ‘âge de douze ans,  pour   qu’elle apprenne le même métier que le sien : lino-typiste.  À treize ans et un jour, kiki retirée de l’école par sa mère, enchaîne les petits boulots :  bonne, dans un atelier de brochage de livres.  Kiki n’a qu’une ambition, rencontrer des artistes. Elle écrit dés l’âge de treize ans à propos des hommes : Il ne pouvait être que poète, peintre ou théatreux. En dehors de ces trois professions, je n’admettais aucun autre mortel. À quinze ans, elle pose nue pour un peintre, sa mère l’apprend et la met à la porte.  Un nouveau monde s’ouvre à elle : celui des artistes de Montparnasse. Aujourd’hui célébrés et reconnus,beaucoup  de peintres, comme Soutine, Modigliani, sont  comme elle, dans la misère. Entre solidarités, amitiés et relations amoureuses, Kiki  se fait une place  dans le Paris de l’entre-deux-guerres et retrouve ses amis artistes au café de la Rotonde : Je vais maintenant  souvent à la Rotonde; mais je n’ai pas le droit de pénétrer dans la grande salle. Le père Libian, le propriétaire, n’accepte ma clientèle qu’au bar, parce que je n’ai pas de chapeau-mais comme j’ai beaucoup d’amis peintres, çà me gêne d’être tenue à l’écart.

Pour gagner un peu d’argent, KIki croque le portrait de soldats américains et anglais. Kiki, danseuse, chanteuse, tenancière de cabaret mais aussi peintre, écrivain s’éteint  en 1953, à l’âge de cinquante deux ans. À son inhumation au cimetière parisien de Thiais, un seul est présent : l’artiste-peintre Foujita. Dans ces «Souvenirs retrouvés »  devenu témoignage posthume, Kiki de Montparnasse  rejoint  Ernestine Prin et se révèle comme un  véritable écrivain.

Références bibliographiques : Souvenirs retrouvés de Kiki. Éditions José Corti, 2005.

l’ours de diane

22 juillet 2011

Diane a quinze ans, je l’ai vue grandir en âge plus qu’en taille (elle a toujours été grande). Elle est l’une des élèves de l’atelier de mode et de couture  à Clamart où  il est possible d’envisager les cours  de stylisme de mode et  de couture comme un loisir créatif mais aussi comme une approche professionnelle pour les adolescents qui souhaitent devenir stylistes : Diane en fait partie. C’est une véritable boulimique de créations de vêtements et d’accessoires. L’ours en tissu que j’ai créé  pour ma grand-mère a donné envie à Diane d’en faire un également.

Il sera un cadeau d’anniversaire pour les quatre -vingts ans de son grand-père. L’ours de Diane prend vie, il a de la présence.

p1020393-copier

p1020398-copier